Mémoire DNMADE
de mon mémoire sur le lien entre le graphisme et le lien social. En travaillant sur ce mémoire, j’ai rencontré
un blocage : comment articuler mon métier de designer graphique avec la création de ce lien social ?
En effet, mon quartier, ma rue Rochebrune, à Montreuil, est un espace de cohabitation entre des populations diverses qui, malgré la promiscuité, interagissent peu. J’ai d’abord analysé cette situation avec un regard critique, sans prendre de recul face à la situation.
Mais au fil de ma réflexion, j’ai réalisé qu'aller vers l’autre n’était pas une évidence. Cette prise de conscience a pris un tournant considérable dans ma réflexion, me poussant à me demander : par quel processus le designer graphique peut-il contribuer
à faire communauté dans un travail d’édition
artistique collaboratif ?
Comment entrer en relation de manière bienveillante ? Comment dépasser la méfiance et instaurer de la confiance entre les habitants ? Que peut-on espérer
de ces rencontres ? Et que peut-on espérer d'une collaboration graphique de ces milieux socio-culturels variés ? Par ailleurs, un événement majeur,
la destruction d’un foyer malien en 2026, en plein cœur de la rue Rochebrune, m’a interrogé sur l’importance
de garder une trace de notre histoire commune.
La cartographie sensible comme moyen de traduire graphiquement les vécus et émotions en lien avec un lieu, motive la réalisation de mon projet de fin d’étude.